dimanche 23 mars 2014

[ISCOMIGOO] Le making-of : The Grand Budapest Hotel

Vous n’avez pas pu passer à côté du nouveau film de l’incontournable Wes Anderson : The Grand Budapest Hôtel. Tant attendu, le film a déjà fait l’objet de nombreuses critiques et de nombreux articles. C’est pourquoi sur Ismigoo, j’ai fait le choix de vous livrer plutôt quelques secrets de tournage.

Iscomigoo - The Grand Budapest Hotel
Iscomigoo - The Grand Budapest Hôtel


L’HÔTEL

Le palace transformé en hôtel fascinant n’a pas été monté de toutes pièces ! Ce lieu existe vraiment : le Görlitzer Warenhaus est un ancien grand magasin de près de 10 000 mètres carrés construit en 1912 à la frontière de la République Tchèque, de l’Allemagne et de la Pologne. Un espace assez dense pour que l’équipe y installe ses bureaux et autres ateliers le temps du tournage !

LES PERSONNAGES

Le personnage principal de Gustave H (Ralph Fiennes), le concierge hors norme de l’hôtel, n’est pas le fruit de l’imagination du réalisateur. Enfin, pas complètement. En réalité, Wes Anderson et Hugo Guiness, le scénariste, ont affirmé avoir un ami en commun qui leur avait inspiré ce personnage haut en couleurs.

Autre personnage clé de ce film : la comtesse Céline Villeneuve Desgoffe und Taxis (Madame D). Peut-être ne l’avez-vous pas reconnue, mais il s’agit bel et bien de l’actrice Tilda Swinton (que vous avez déjà pu voir dans Moonrise Kingdom du même réalisateur, La Plage de Danny Boyle ou encore Vanilla Sky de Cameron Crowe). Ce personnage a demandé une transformation physique incroyable puisque l’actrice n’est âgée que de 53 ans, soit 30 ans de moins que le personnage qu’elle incarne. 5 heures de travail par jour, prothèses, perruque, lentilles de contact, dentier et maquillage rendent l’actrice méconnaissable et le personnage crédible.

Fan de Wes Anderson ? Si c’est le cas, vous avez certainement remarqué le retour de l’un des acteurs fétiches du réalisateur avec, entre autres, Bill Murray, Owen Wilson dans le rôle de Monsieur Chuck. L’acteur a joué dans 7 longs métrages de Wes Anderson qui sont Bottle Rocket (1996), Rush More (1998), La Famille Tenenbaum (2001), La Vie Aquatique (2003), A Bord du Darjeeling Limited (2007), Fantastic Mr Fox (2009) et Moonrise Kingdom (2012). Owen Wilson, qui avait disparu des écrans depuis sa tentative de suicide, revient comme à son habitude avec un jeu d’acteur remarquable.

Impossible de parler des personnages de The Grand Budapest Hotel sans évoquer Zéro, le parfait lobby boy joué par Tony Revolori. Il passe pour la première fois devant la caméra de Wes Anderson et je l’espère, pas la dernière fois. L’acteur guatémaltèque a su séduire le réalisateur alors que ce dernier recherchait un acteur originaire du Moyen-Orient pour le rôle de Zéro. Iscomigoo lui prédit un bel avenir…

WES ANDERSON


Le futur projet du réalisateur serait une adaptation d’une comédie signée Patrice Leconte, Mon Meilleur Ami. La date de sortie n’a pas encore été révélée… Stay tuned !

mercredi 5 mars 2014

[ISCOMIGOO] DALLAS BUYERS CLUB : DU RIRE AUX LARMES

Iscomigoo - Dallas Buyers Club
Iscomigoo - Dallas Buyers Club
cinéma iscomigoo conseille :

Je n’aime pas beaucoup l’expression « passer du rire aux larmes ». Je n’ai jamais aimé cette expression d’ailleurs. J’ai toujours pensé qu’on l’utilisait à tort et à travers (et moi la première), pour qualifier n’importe quel film. Oui, quoi, c’est vrai chaque film comporte au moins une scène plus ou moins drôle, et une séquence émotion qui nous nouera un peu la gorge, ou au mieux nous tirera une larmichette. Avec Dallas Buyers Club, c’est différent. Vous passez réellement du rire aux larmes, tout au long du film, parfois même les deux en même temps.

Je m’explique sur Iscomigoo. Pour ceux qui n’ont pas encore entendu parler du film, Dallas Buyers Club est inspiré d’une histoire vraie, et plus précisément de la vie de Ron Woodroof, un cow-boy américain confirmant tous les clichés qu’on peut en avoir. Ça se passe dans les années 80 à Dallas, au Texas. Ron Woodroof est ce qu’on appelle un gros con homophobe sans scrupules. Il vit de sexe, d’alcool, de drogue et de rodéo lorsque sa vie bascule. A la suite d’un accident, il se retrouve à l’hôpital où on lui annonce qu’il est séropositif et qu’il ne lui reste que 30 jours à vivre. Un diagnostic qui abasourdit le cow-boy, d’autant plus que dans son monde (et malheureusement pas que le sien), le SIDA est une maladie réservée aux homosexuels. Ron découvre alors les dessous du corps médical et décide de recourir à des traitements alternatifs non officiels aux Etats-Unis, qu’il achète dans d’autres pays. Le cow-boy fait rapidement parler de lui et crée le Dallas Buyers Club pour répondre aux besoins d’autres malades qui se battent, comme lui, pour leur vie, malgré la désapprobation des laboratoires et des autorités fédérales.

 Pour assurer les rôles principaux, le réalisateur, Jean-Marc Vallée, a pensé à Matthew MacConaughey (Ron Woodroof), Jared Leto (Rayon) et Jennifer Garner (Dr. Eve Saks). Je m’incline devant Matthew et Jared (oui, ce sont un peu comme mes potos) pour leur performance dans ce film. Certes, ils ont déjà fait leurs preuves dans leurs précédents films, mais dans DBC, ils ne nous prouvent pas seulement qu’ils sont de bons acteurs, ils nous prouvent qu’ils sont de grands acteurs. La transformation physique est époustouflante et les jeux des deux acteurs frôlent la perfection tant ils sont authentiques et sincères. Ron et Rayon forment à l’écran un duo surprenant, touchant et tellement crédible !

 La crédibilité est à la fois ce que je redoutais le plus en allant voir ce film, et ce que j’ai finalement le plus apprécié. Selon mon humble avis, un film est réussi lorsqu’il parvient à toucher et à véhiculer des émotions sans jouer la carte de la facilité. Autrement dit, il n’est pas très compliqué d’émouvoir son public lorsque le film traite d’un sujet aussi délicat et poignant que le SIDA, une musique triste et tout le monde a la morve au nez. Non, ici, l’ambiance, les personnages et les prises de vue provoquent presque l’inverse. Ce qui émeut, c’est le contexte, la situation, les faits, les relations qui se crées et tout ce qui n’est pas explicitement montré dans le film mais que l’on sait sur le sujet. Bien sûr, ça reste un film, américain de surcroît, donc, évidemment, l’histoire est romancée, les musiques jouent leur rôle et certaines scènes ont été tournées pour provoquer de l’émotion, mais pas autant, ni aussi simplement qu’on pourrait s’y attendre.

 Je suis sortie de la salle en ayant la sensation de m’être prise une claque, au sens propre comme au sens figuré. Bouche bée, une boule dans le vente et avec un sentiment d’injustice mélangé à de l’espoir et de l’admiration. Le but de cet article n’est certainement pas de vous spoiler le film mais simplement d’en vanter les mérites. Ça faisait bien longtemps que je n’avais pas vu un film qui méritait autant toutes ses récompenses. Alors bien sûr, vous vous en doutez, j’ai été ravie de découvrir que l’Oscar du Meilleur Acteur avait été décerné à Matthew MacConaughey et l’Oscar du Meilleur Second Rôle Masculin à Jared Leto pour leur rôle dans Dallas Buyers Club. 

 Cela va faire près d’un mois que j’ai vu ce film et je continue d’être aussi enthousiaste lorsque l’on m’en parle. Je suis allée fouiller un peu partout à la recherche d’anecdotes sur le tournage du film et de détails sur la vraie vie de ce Monsieur Woodroof car cette histoire me fascine réellement. Dallas Buyers Club est un film juste pour dénoncer une sacrée injustice.

 Note de l’auteur : je ne suis pas complètement naïve et me doute bien que le réalisateur a pris le parti des malades plutôt que celui des laboratoires et des autorités fédérales.

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